Post Académique

Définir une Charge de Travail

Ce n'est pas qu'une question de poids

La charge de travail est souvent caractérisée comme étant le poids (en kg) que l'on met lors de la réalisation d'un exercice en musculation. Ce n'est pas faux, mais c'est très réducteur.

sommaire

1) Podcast récapitulatif

2) Résumé

La charge de travail est constituée par 3 composantes, elles mêmes caractérisées par différents facteurs :

- Intensité : Débit / Tempo (vitesse d'exécution) / Nature de la récupération / Amplitudes de mouvement / Régimes de contraction / Types d'exercices.

- Volume : Réservoir / Différents temps de récupération / Temps d'entrainement / Fréquence d'entrainement.

- Contexte : Analyse de l'objectif / Analyse de la tâche / Analyse de la personne.

Parmi ces 3 composantes, seul l'Intensité et le Volume forment la Charge de Travail.

Cependant, sans le Contexte, il serait complexe de savoir si l'entrainement doit davantage privilégier l'Intensité, ou de privilégier le Volume, ou bien les 2. Il serait donc impossible de calibrer correctement la Charge de Travail.

Le Contexte représente toute la partie invisible, nécessaire au bon déroulement de l'entrainement.

3) introduction

La charge de travail n'est qu'un terme générique qui permet de définir un entrainement et les différents aspects qui le caractérise.

En fonction de si nous sommes l'entraineur ou l'entrainé la charge de travail portera d'autres noms.

Entraineur : charge externe ou contrainte

Athlète : charge interne ou astreinte

Nous verrons ultérieurement dans ce même article, que la charge de travail de l'entraineur (charge externe) et la charge de travail de l'athlète (charge interne) s'opposent.

La charge externe (contrainte) est l'entrainement physique et mental avec toutes ses composantes qualitatives (Intensité) et quantitatives (Volume), proposé à un athlète, dans une situation précise (Contexte).

La charge interne (astreinte) est le ressenti, la fatigue physique et mentale, que l'athlète a suite à la réalisation de cet entrainement, que sa soit de part sa composante qualitative (Intensité), quantitative (Volume) ou de part la situation d'entrainement (Contexte).

EXEMPLE :

Un entraineur de tennis demande à Athlète A et Athlète B de faire un entrainement de 20' avec des échanges de balle sur un terrain en extérieur. Les échanges de balle se font en en bout de course après un sprint entre 2 plots. Il fait chaud, le soleil est vertical au terrain.

A la fin de la séance d'entrainement, Athlète A estime qu'il avait de bonnes sensations, que le temps d'entrainement était ce qui lui fallait pour bien travailler et que le travail en sprint n'a pas évoqué de difficulté insurmontable.

A la fin de la séance d'entrainement, Athlète B estime que jouer dans des conditions de forte chaleur avec le soleil dans les yeux n'est pas idéale. L'entrainement lui est apparu très long et les sprints ont éveillé chez lui des douleurs à l'arrière de cuisse.

-----> Pour un entraineur qui a proposé un seul et même entrainement, la perception de l'effort pour Athlète A et Athlète B n'est pas la même.

Concrètement, la charge de travail est un entrainement, qui associe les facteurs de l'Intensité et les facteurs du Volume dans un Contexte (une situation ) bien établie.

En fonction du contexte, l'entraineur va durcir ou faciliter les facteurs liés à l'intensité et ou durcir ou faciliter les facteurs liés au volume. Il pourra également mettre en avant l'intensité sur le volume, ou le volume sur l'intensité. Enfin il pourra tout autant mettre en priorité un facteur de l'intensité par rapport à tous les autres facteurs liés à l'intensité et idem pour le volume.

EXEMPLE :

Contexte A : l'athlète vient de passer une journée difficile physiquement et mentalement. L'entraineur allègera l'intensité et le volume pour rendre accessible l'entrainement à l'athlète.

Contexte B : l'athlète vient de passer une journée sans encombre ni difficulté. L'entraineur profitera de ce moment pour durcir l'intensité et le volume pour rendre faciliter la progression de l'athlète.

En tant qu'entraineur, ne serions en droit de nous demander à quoi sert de définir précisément une charge de travail.

La finalité d'un tel travail est de faciliter la réussite des objectifs des sportifs qui s'entrainent.

En admettant qu'une date, ou une période a été définie comme "butoir", il faut que l'entraineur et le sportif puissent voir l'évolution progressive de la charge de travail, jusqu'à cette date. La logique voudrait que l'athlète voit une augmentation de sa charge de travail, au fur et à mesure qu'il avance dans sa planification, de façon à garantir le succès de ses résultats. Enfin, il est intéressant de pouvoir remarquer des périodes + ou - longue ou la charge de travail a été particulièrement importante, afin de pouvoir aménager des séances avec une charge de travail moins élevée, dans le but de limiter les risques de blessure du sportif. 

Comme expliqué précédemment, la charge de travail peut être définie en augmentant ou diminuant la composante Intensité ou la composante Volume ou bien les 2.

Vous vous pouvez le constater dans la vidéo "Podcast" la charge de travail est une note qui peut être mise sur 10. + la note est importante + la charge de travail sera importante.

Ce qu'il faut comprendre, c'est que cette note (charge de travail) est une évaluation de l'entrainement purement subjective de l'entraineur ou du sportif. Par conséquent, pour 2 entrainements complètement différents, la note pour l'un ou pour l'autre peut être identique, ou différente, étant donné qu'elle permet de définir uniquement une perception de l'effort propre à l'individu.

Mais comment expliquer qu'une note, puisse être définie à la fois par l'entraineur et par l'athlète ?

Tout simplement parce qu'il ne s'agit pas réellement de la même note. En effet, comme expliqué précédemment, la charge de travail peut être du point de vu de l'entraineur (charge externe) et du point de vu du sportif (charge interne). Par conséquent, il existe une note pour la charge externe et une note pour la charge interne et ces 2 notes sont en opposition.

EXEMPLE :

L'entraineur propose un entrainement très fatiguant et lui donnera une note élevée (8/10).

L'athlète fait la séance proposé par son coach et perçoit son entrainement comme étant moyennement fatiguant et lui donne une note intermédiaire (5/10).

-----> L'entraineur devra par conséquent revoir l'Intensité ou le Volume ou les 2 à la hausse, afin que le sportif puisse lui rendre une note égale ou proche de 8/10.

Un prochain post fera l'objet du "RPE" soit un outil qui permet d'évaluer la fatigue issue de la charge d'entrainement.

4) analyse

Maintenant que nous avons défini la charge de travail et que nous avons compris qu'elle est composée de 3 composantes, nous allons rentrer un peu plus en détail pour chacune d'entre elles.

intensité

La première composante que nous allons étudier est l'Intensité. Comme toutes les composantes, l'Intensité peut être paramétrée et calibrée selon plusieurs facteurs, qui aura pour conséquence, l'augmentation ou la diminution de la charge de travail.

Le premier de ces facteurs est le débit.

Le Débit n'est ni plus, ni moins que le poids (en kg), la vitesse (en km/h), le degré d'amplitude dans un mouvement de souplesse, le niveau de fréquence cardiaque, ... que nous allons utiliser lors d'un entrainement.

EXEMPLE :

Si je suis capable de réaliser une seule répétition sur un exercice avec un poids de 120 kg, alors ce poids sera défini comme étant mon 100 % de ma Répétition Maximale (100 % RM).

Si sur une série, je décide de réaliser cet exercice avec un poids de 60 kg, alors mon Débit sera de 50 % RM.

A Noté : le Débit fera l'objet d'un autre post lorsqu'il sera mis en relation avec le Réservoir.

Par conséquent, un débit élevé augmentera la charge de travail et à contrario, un débit faible la diminuera.

Le second facteur est le tempo.

Il s'agit de la vitesse d'exécution (en m.s) à laquelle nous sommes capable de mobiliser un poids extérieur (une barre, un haltère, ...) ou le poids de notre propre corps.

Cette vitesse peut être plus ou moins rapide ou lente, ce qui aura pour conséquence l'amélioration de différentes qualités (voir diapo), mais aussi l'augmentation ou la diminution de la charge de travail.

Un tempo lent aura plus d'influence sur une fatigue périphérique (muscle, tendon, os, ...), alors qu'un tempo rapide influencera davantage une augmentation de la charge de travail d'un point de vue central (les systèmes nerveux, cardio vasculaire, respiratoire, ...)

Le plus important à comprendre et à retenir, est que le Tempo est toujours écris de la même façon, afin que nous parlions tous (coach et sportif) dans la seule et même langue universelle.

Il s'écrit selon 4 chiffres, chacun faisant référence à un temps (en sec) durant le quel, le poids sera mobilisé selon un certain régime de contraction. Nous verrons ces régimes de contraction dans une prochaine diapo. 

Le 1er chiffre fera toujours référence au temps de la phase excentrique, le 2nd au temps de la première phase isométrique, le 3ème au temps de la phase concentrique et le 4ème au temps de la seconde phase isométrique.

Cette règle est valable quel que soit le mouvement ou l'exercice, qu'il débute par la phase concentrique (comme le rowing) ou qu'il commence par la phase excentrique (comme le squat).

Le troisième facteur est la nature de la récupération.

Elle définit l'activité ou l'inactivité réalisées durant le temps de récupération.

Elle peut être Passive, ou Active.

Passive : inactivité. En général on reste en position assise, on marche un peu, on boit un peu d'eau, on regarde rapidement son téléphone.

Active Physique : consiste à réaliser un effort très modéré ne limitant pas la récupération sur la séance effectuée. En général, on réalise des efforts annexes à la séance et pourtant nécessaire (ex : abdos, étirement, travail de pré-fatigue,...)

Active Mentale : consiste à réaliser un effort mentale, permettant d'optimiser la séance physique, en activant le système neuro-musculaire, cardiovasculaire, respiratoire, ... Permet également de positiver l'état émotionnel (confiance en soi, motivation, gestion des émotions, ...). L'outil le plus souvent utilisé est l'Imagerie Mentale.

Par conséquent, la Nature de la récupération, aura une influence sur la charge de travail. Une récupération passive favorisera une diminution de la charge de travail, inversement une récupération active facilitera l'augmentation de la charge de travail. 

Parmi les récupération active, la variable "physique" augmentera davantage la charge de travail que la variable "mentale". Cependant, une récupération qui associera à la fois la variable physique et la variable mentale augmentera encore plus fortement la charge de travail.

Le quatrième facteur est l'amplitude de mouvement.

Elle est caractérisée par une sollicitation articulaire et son degré d'amplitude dans un geste défini. Ce degré d'amplitude peut être complet ou partiel.

Naturellement, l'utilisation de différentes amplitudes aura un impact sur la charge de travail.

Une amplitude partielle aura plus d'influence sur une fatigue périphérique (muscle, tendon, os, ...), alors qu'une amplitude complète influencera davantage une augmentation de la charge de travail d'un point de vue central (les systèmes nerveux, cardio vasculaire, respiratoire, ...)

Le cinquième facteur est le régime de contraction.

Il existe 4 régimes de contraction :

- Concentrique = contraction musculaire avec rapprochement des insertions tendineuses et raccourcissement de la structure musculaire. On parle également de phase positive.

Excentrique = contraction musculaire avec éloignement des insertions tendineuses et allongement de la structure musculaire. On parle également de phase négative.

Isométrique = contraction musculaire sans rapprochement ou éloignement apparent (que l'on voit à l'œil) des insertions tendineuses, ni raccourcissement ou allongement apparent de la structure musculaire.

Pliométrique = contraction musculaire séquentielle associant excentrique puis concentrique. On parlera de compliance et de raideur musculaire. Le muscle absorbe l'énergie en phase excentrique, pour ensuite la restituer avec la plus grande explosivité et puissance en phase concentrique. C'est le même phénomène que l'élastique. Je lui tire dessus pour créer une tension (il absorbe de l'énergie) et immédiatement je le lâche, pour qu'il parte le plus loin possible, en restituant son énergie.

Comme pour les autres facteurs, ces 4 régimes de contraction n'ont pas le même impact sur la charge de travail (périphérique ou central). Ci-dessous, retrouvez le classement des régimes de contraction du plus au moins intense.

Excentrique Involontaire > Pliométrique > Excentrique Volontaire > Isométrique Maximale > Concentrique > Isométrique Totale

NB : les notions d'excentrique involontaire et volontaire et d'isométrique maximale et totale seront vu dans un prochain post.

Le sixième et dernier facteur de l'Intensité est le type d'exercice.

Il existe 3 grands types d'exercice :

- Exercices Généraux = qui ont pour objectif l'amélioration des qualités (physiques et mentales) élémentaires, sans se préoccuper d'une quelconque APS. Dans cette rubrique d'exercice, nous allons retrouver 2 sous rubriques d'exercices.

o Exercices Fondamentaux (liés à l'intégrité du pratiquant)

o Exercices Fonctionnels (liés à l'amélioration d'une qualité utile à la bonne fonctionnalité du corps)

Et dans ces 2 sous rubriques, nous allons retrouver 2 sous sous rubriques, qui seront les mêmes pour Fondamentaux et Fonctionnels.

o Exercices Globaux ou Poly-Articulaires

o Exercices Analytiques ou d'Isolation ou Mono-Articulaires

Exercices Multiformes = qui facilitent le transfert des qualités développées à l'aide des exercices généraux, vers les exercices spécifiques à l'activité physique et sportive. Dans cette rubrique, nous allons retrouver 2 sous rubriques.

o Exercices Généraux, soit les exercices qui rappellent vaguement un mouvement d'une APS (ex : Back Squat et Strict Press, en rapport au soulevé de partenaire au rugby)

o Exercices Orientés  soit les exercices qui rappellent de façon plus marquée un mouvement d'une APS (ex : Thruster, en rapport au soulevé de partenaire au rugby).

Exercices Spécifiques = qui sont au plus proche des mouvements réalisés en APS. Dans cette rubrique, nous allons retrouver 2 sous rubriques.

o Exercices Analytiques, soit les mouvements liés parfaitement à une APS, mais auxquels on rajoutera un élément qui augmentera l'intensité (ex : un poids au poignet lorsque l'on tien une raquette de tennis).

o Exercices Réels, soit les mouvement réels liés à l'APS, que cela soit techniquement ou physiquement (ex : un revers au tennis).

Ci-dessous, retrouvez le classement des types d'exercice du plus au moins intense.

Globaux > Multiformes > Spécifiques

Globaux : Fonctionnels Poly-Articulaires > Fonctionnels Mono-Articulaires > Fondamentaux Poly-Articulaires > Fondamentaux Mono-Articulaires

Multiformes : Généraux > Orientés

Spécifiques : Analytiques > Réels

volume

La seconde composante que nous allons étudier est le Volume. Comme toutes les composantes, le Volume peut être paramétré et calibré selon plusieurs facteurs, qui aura pour conséquence, l'augmentation ou la diminution de la charge de travail.

Le premier de ces facteurs est le réservoir.

Ce facteur défini l'ensemble des caractéristiques qui sont liés à l'Endurance. Nous pourrions schématiser le Réservoir comme étant la Quantité de travail durant un bloc* spécifique de l'entrainement. De façon plus précise on parlera d'un nombre, ou d'un temps de :

- Série

- Répétition

- Travail

Plus cette Quantité sera élevée, plus la charge de travail sera importante.

A Noté : le Réservoir fera l'objet d'un autre post lorsqu'il sera mis en relation avec le Débit.

*Un morceau d'un entrainement formé par un ensemble de séries et de répétition.

Le second de ces facteurs est le temps de récupération.

Le temps de récupération ce n'est pas seulement le temps (en min: sec) de pause que nous pouvons avoir entre 2 séries. Il s'agit d'absolument tous les temps ou nous allons permettre à l'organisme de récupérer, durant l'ensemble de la période ou l'athlète sera sous notre responsabilité d'entraineur.

Nous aurons donc également les temps de récupération :

- Inter exercices

- Inter séances

- Relatifs aux vacances

- ...

Plus ce temps de récupération sera important, moins la charge de travail sera élevée.

Le troisième de ces facteurs est le temps d'entrainement.

Nous pourrions le définir comme la Quantité (réservoir) de travail de l'entrainement. Il est le résultat final de la somme de toutes les Quantités de travail réalisées durant l'ensemble des blocs d'entrainement. Si un sportif s'entraine 2 X dans la même journée, alors il y'aura 2 temps d'entrainement différents, un pour le premier entrainement et un pour le second.

Plus le temps d'entrainement total sera élevé, plus la charge de travail sera importante.

Le quatrième et dernier facteur est la fréquence d'entrainement.

Il s'agit de la Quantité totale de tous les entrainements produits par un sportif dans :

- Une journée

- Une semaine

- Un mois

- Une année

Plus la fréquence d'entrainement sera élevée, plus la charge de travail sera importante.

contexte

La troisième composante que nous allons étudier est le Contexte. Cette composante, ou plus précisément ses facteurs, seront la priorité à prendre en compte afin de réguler l'Intensité et le Volume. Si il n'est pas prit en considération l'Intensité et le Volume seront mal calibrés et par conséquent la charge de travail sera inadaptée.

En clair, le Contexte en tant que tel ne rentre pas dans la constitution de la charge de travail, mais sans lui, cette dernière ne peut pas exister.

Le premier des facteurs du contexte est l'analyse de l'objectif.

La compréhension de l'objectif et des besoins de l'individu entrainé, permettra à l'entraineur d'adapter au mieux la charge de travail. On peut retrouver 2 types d'objectifs majoritairement demandés :

- Objectif Sportif = performance sportive, santé, bien être, silhouette, ...

- Objectif Médical et Paramédical = retour suite à une maladie ou une blessure, gestion d'une blessure n'empêchant pas l'activité physique, femme enceinte, obésité, diabète, gestion d'une maladie pour la quelle le sport devient une thérapie, ...

---> 2 objectifs différents donneront des divergences au niveau de la charge de travail.

EXEMPLE : OBJECTIFS SPORTIFS

Athlète A souhaite améliorer sa force maximale en haltérophilie.

Athlète B souhaite perdre du poids graisseux au profit d'une prise de masse musculaire.

---> L'athlète A aura davantage besoin d'avoir de l'intensité au niveau de ses entrainements, principalement au niveau des facteurs débit, régimes de contraction et tempo. Le but est de faire appel aux structures nerveuses de l'entrainement.

- Débit : > ou = 85 % RM

- Régime de contraction : privilégier excentrique volontaire et involontaire, concentrique

- Tempo : contrôler à lent en phase excentrique, rapide explosif en concentrique

---> L'athlète B aura davantage besoin d'avoir du volume dans ses entrainements, principalement au niveau du réservoir, et du temps de récupération. Le but est de favoriser des entrainements plus longs, afin de faciliter les impacts sur les différentes structures corporelles (muscles, tendons, os, masse graisseuse, ...)

- Réservoir : beaucoup de série et de répétition

- Temps de récupération : faible

Le second facteur du contexte est l'analyse de la tâche.

Une fois l'objectif étudié, le coach va pouvoir proposer l'entrainement adéquate pour y répondre.

Afin de mettre en place un entrainement approprié il est primordial de connaitre les tâches qui vont le composer. Ces tâches sont composées de qualités physiques et de qualités mentales.

Cependant, ces qualités ne sont pas égales au niveau de la charge de travail. Certaines de ces qualités demandent plus d'intensité afin d'être améliorées, tandis que d'autres exigent davantage de volume.

De plus, sur un cycle d'entrainement, il n'arrive jamais qu'une seule qualité soit travaillée. Par conséquent, la gestion interne de la charge de travail de chacune des qualités devra être pris en compte, afin d'éviter toute surcharge de travail et de limiter tous risques de blessure.

EXEMPLE :

Un haltérophile expert en musculation et en souplesse, qui n'aime pas le travail cardio, à besoin d'améliorer sa force maximale et son endurance cardio vasculaire.

En admettant que j'évalue la charge de travail de mon sportif avec une note sur 10. J'aimerai que son prochain cycle d'entrainement soit d'une note de 6/10, car j'ai besoin que mon athlète récupère du cycle précédent. Voici comment je repartirai les différentes charges de travail, selon toutes les qualités que je souhaiterai développer.

Force ---> développement de la force maximale avec un poids de 85 % RM sur 5 répétitions et 5 séries ---> charge de travail estimée : 8/10

Souplesse ---> entretien de sa souplesse passive et de sa mobilité articulaire, avec des étirements passifs courts et peu de série ---> charge de travail estimée : 5/10

Vitesses sous maximales ---> développement de l'endurance aérobie à 75 % VMA sur un temps de travail modéré et un nombre dé série modéré ---> charge de travail estimée 6/10

Confiance en soi ---> développement de la confiance en soi en vu d'une performance, en utilisant l'imagerie mentale interne intégré ---> charge de travail estimée 5/10

Charge de travail totale ---> 6/10

Le troisième et dernier facteur du contexte est l'analyse de la personne.

Il est nécessaire d'étudier et de connaitre parfaitement le public entrainé.

Bien s'informer sur une personne, c'est anticiper ses besoins. En fonction son âge, on peu supposer certains risques (sarcopénie, arthrose, ostéoporose, ...) Sa taille et son poids nous permet de définir une silhouette "idéale". Ses activités professionnelles et personnelles, nous donnent la possibilité d'établir ses disponibilités pour ses entrainements (donc d'anticiper le volume de la charge de travail). Son niveau sportif initial nous donnent une charge de travail maximale à ne pas dépasser afin d'éviter le surmenage.

Certaines personnes sont mêmes catégorisées dans des "types de public" qui sont importants à prendre en compte, afin de proposer une charge de travail adaptée d'une à l'autre.

Types de public :

Sédentaire VS Actif

Enfant VS Adulte VS Senior

Femme VS Homme

Maladie VS Non Maladie

5) CONCLUSION

La charge de travail peut être considérée comme quelque chose de complexe, alors qu'il n'en est rien. A l'aide de cette conclusion, nous allons simplement mettre en avant les points déterminants à prendre en compte, afin qu'une certaine logique puisse s'établir autour de ce sujet.

CE QU'IL FAUT RETENIR :

La charge de travail c'est tout simplement l'entrainement proposé par le coach.

Elle est constituée de 2 composantes, l'intensité et le volume. Ces 2 composantes fonctionnent un peu comme des curseurs d'une platine de DJ, qui permettrai d'augmenter ou diminuer les basses, ou d'accentuer ou restreindre les aigus, afin de calibrer parfaitement le remix musical. 

Ces 2 composantes ne pourraient pas être calibrées parfaitement, si 1 autre composante n'avait pas son importance. La 3ème composante se nomme le contexte. Celui-ci correspond à toutes les informations importantes à connaitre (objectif de l'individu, activités entrainées, publics, ...) qui sont en interaction permanente avec l'intensité et le volume.

Ces 3 composantes sont elles mêmes constituées de différents facteurs que l'on pourrait considérer comme des curseurs plus précis, de l'intensité, du volume et du contexte afin de proposer un entrainement personnalisé.

En clair, pour élaborer la charge de travail 2 axes de s'offrent à nous.

Le 1er axe correspond au fait d'augmenter ou diminuer grossièrement les curseurs de l'intensité et ou du volume, en décidant simplement de faire des entrainements + ou - longs avec + ou - de poids.

Vous l'aurez compris, c'est une manière très maladroite de constituer une charge de travail optimisée, étant donné qu'elle ne prend en considération que certains facteurs.

Le 2nd axe est par conséquent celui qui semble être le plus judicieux. Tout d'abord il faut prendre en considération l'ensemble des facteurs de l'intensité et du volume. Par la suite, après l'analyse des différents facteurs du contexte (l'étude des informations), déterminer un ordre de priorité sur l'utilisation des facteurs liés à l'intensité et du volume (ex : mettre l'accent sur des séries avec beaucoup de répétitions et un tempo lent). Enfin, jouer sur les curseurs de ces différents curseurs influençant ainsi la charge de travail.

Il est maintenant évident que sans contexte, la charge de travail est impossible à paramétrer. Afin d'appuyer un peu plus ce fait, prenons exemple avec 2 contextes différents, liés à la force.

- Force Maximale

- Puissance Maximale

Afin de développer ces 2 qualités dérivées de la force, j'ai décidé de les travailler avec le même nombre de série (5 séries). Cependant, c'est le seul facteur de volume que ces 2 contextes ont en commun. Le temps de récupération et le nombre de répétition sont complètement différents. Il en est de même pour les facteurs de l'intensité, ou on constate aucune ressemblance. 

Ce constat est d'ailleurs très logique, car si ces 2 entrainements se ressemblaient traits pour traits, alors on serait en droit de penser que la force maximale et la puissance se travaille de la même façon. 

Le dernier point important à retenir est que pour 2 contextes différents, la charge de travail peut être identique ou différente. Mais comment est ce possible ?

Nous avons vu précédemment que la charge de travail était une question de point de vu. Plus concrètement l'entraineur estime une note de la charge de travail de l'entrainement qu'il propose à son athlète et ce dernier évalue par une autre note sa fatigue ressentie lors de l'entrainement. 

Par conséquent la charge de travail n'est ni plus ni moins qu'une évaluation subjective. On parlera d'une fatigue potentielle pour l'entraineur et d'une fatigue réelle pour le sportif.

A noter : la charge de travail peut être identique ou différente pour 2 contextes distincts (voir l'exemple donné), mais il en est de même pour 2 contextes semblables.

CE QU'IL FAUT OUBLIER :

Il est primordial de se sortir de l'esprit, que la charge de travail c'est le poids en kg que l'on va mettre pour travailler en musculation.

Le poids un kg fait partie de la charge de travail, mais c'est juste un grain de sable dans l'immensité du désert.

En effet, nous avons vu ultérieurement que le poids faisait parti, au même titre que la vitesse en km/h, ou la souplesse en degré, d'un ensemble de caractéristiques liées au débit, lui même l'un des facteurs de la composante intensité.

Enfin, on estime souvent qu'un entrainement avec une forte charge de travail est forcément associé à un entrainement long, avec beaucoup de série.

Si on fait cette erreur c'est que l'on fait l'amalgame entre le volume (la composante de la charge de travail) et la charge de travail totale.

En effet, pour avoir une charge de travail importante, on peut également utiliser la composante intensité (voir exemple diapo). Sur cet exemple, le volume de travail reste relativement faible, cependant, l'intensité est très importante, suffisamment à elle seule à faire augmenter considérablement la charge de travail totale.

Voilà les amis sportifs, j'espère que cet article vous aura plus et permis de mieux comprendre ce sujet. Si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager avec vos proches. La connaissance avec Call Of Phoenix est gratuite est à consommer sans modération.

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